La crèche napolitaine

Publié le par italien-pasta

 

La crèche napolitaine 

 

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Le phénomène des crèches, commun à l’ensemble du monde chrétien, atteint son apogée au XVIIIème siècle sur un territoire bien précis : le royaume des Deux-Siciles. La crèche napolitaine s’est distinguée des autres crèches en quittant l’église pour s’installer à la cour et dans les foyers de la noblesse et la haute bourgeoisie. En France, la crèche napolitaine est restée pendant longtemps relativement mal connue : les Français portant grand intérêt à leur propres traditions. 

Pourtant la connaissance de l’art napolitain aide à la bonne compréhension des crèches européennes en général et de la crèche provençale en particulier. C’est en effet la crèche napolitaine qui a donné l’exemple de la prolifération de personnages très variés autour de la Sainte Famille, lui valant dénigrements en raison de son caractère exubérant et païen où le sacré et le profane se mêlent. 

Les « pastori » -bergers- terme unique utilisé pour désigner tous les personnages, étaient faits d’un corps d’étoupe cousu autour d’une âme de fil de métal d’une grande souplesse dont la flexibilité permettait d’en varier les attitudes. 

Selon la tradition qui voulait depuis le Moyen-âge, que toute représentation biblique adopte les costumes du temps, les figurines étaient habillées de vêtements, exacte reproduction des costumes nationaux de l’époque, qu’ils soient des différentes provinces du royaume ou de pays lointains. 

Les pieds et les mains étaient sculptés dans le bois puis peints pour donner l’illusion de la peau. 

Après avoir sculpté les têtes également dans du bois, les artistes se tournèrent vers la terre cuite qui offrait plus de possibilités expressives. Aux yeux de sulfure pour encore plus de réalisme, ils n’hésitaient pas à accentuer les traits les plus ingrats sans fausse pudeur. La veille de Noël, la nuit venue, la table est dressée devant le foyer. On la couvre d'une nappe bien blanche, et, au centre d'une magnifique brioche, on place un chandelier en cuivre soigneusement fourbi. La maîtresse de la maison fouille dans la grande armoire et revient avec " une chandelle précieusement enveloppée dans du papier gaufré. Ce rite accompli, le repas commence joyeux, animé, assaisonné par le jeûne de la vigile, agrémenté par l'apparition de la traditionnelle soupe au fromage et par les surprises que ménage la cuisinière. Et quand les grâces sont dites, les enfants vont se coucher, bercés par l'espoir - souvent trompé - d'aller à la Messe de minuit. On roule dans le foyer une grosse souche, et on attend minuit, en chantant les vieux Noëls ou en racontant les histoires d'autrefois." " Quand l'heure, est venue, quand les habitants des villages arrivent de tous côtés, avec leurs lanternes et leurs torches de paille, on se dirige vers l'église pour goûter les émotions toujours nouvelles de cette bien heureuse nuit

 

Via San Gregorio Armeno 

 

Saint Gregorio Armeno, avec ses boutiques, avec ses étalages, c'est le lieu du Noël napolitain, la destination obligatoire d'une promenade sentimentale à la recherche d'un nouveau bout à placer sur la crèche. Saint Gregorio Armeno est le carrefour de la merveille de Noël. Aussi beaucoup de jeunes se sont approchés à l'ancien art. Les techniques sont celles d'une fois, mais ils sont changés les systèmes de propagande. Il est vrai, la crèche continue à être un juge infaillible de l'affection des Napolitains: seulement qui est très cher, comme Totò, Eduardo, Massimo Troisi a droit de paraître à côté de Razzullo et Sarchiapone, au Benito, aux musiciens. Dans les dernières années sont apparues dans les vitrines et sur les étalages les figurines de Mère Teresa de Calcutta et de Lady Diana, même du styliste Versace; rien à se scandaliser, la crèche tolère tout. La rue célèbre S. Gregoire Armeno qui doit le propre nom à l’ensemble du monastère homonyme. Il est le centre de production et vente des bergers. La ruelle est riche sur les deux côtés de magasins/laboratoires qui envahissent le siège routier avec des étalages et expositions différentes. On peut trouver de tout: des "rochers" préemballés (rocher) (comme on sait, il est dans le lexique presepiale napolitain la structure des grottes, le paysage), en écorce de liège au petit moteur pour les "fleuves" et les fontaines; du lampion à batterie au bascula de bronze; du balcon en métal au fruits en cire; du berger minuscule (moschella) au berger habillé en style '700 de demi million et plus... un vrai paradis pour les passionnés pour les crèches. 

 

 

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Publié dans Recettes italiennes

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